Publication Title
La question du doublage
Publication Type
Journal article
Journal
Regards
Year of publication
1939
Issue
283
Pages
083-084
Modalities
Abstract
Si, sur le terrain économique, le doublage nous paraît légitime, d’un autre point de vue, il a par contre des inconvénients extrêmement grands.
Un film américain (puisque ce sont surtout ceux-ci qui sont doublés et qui encombrent nos écrans) a généralement, avant d’être doublé, été présenté plusieurs semaines dans une grande salle d’exclusivité des Champs-Élysées, ce qui a largement compensé les droits de douane (extrêmement bas) et contribué dans une mesure importante à l’amortissement général du film. Au moment du doublage, les commerçants qui se livrent à cette opération peuvent considérer que le prix de la pellicule est presque nul. Le doublage et les copies reviendront, dans les meilleures conditions de perfection technique, à 100 000 ou 200 000 francs, à beaucoup moins si ce travail est bâclé par des tâcherons.
Un film américain (puisque ce sont surtout ceux-ci qui sont doublés et qui encombrent nos écrans) a généralement, avant d’être doublé, été présenté plusieurs semaines dans une grande salle d’exclusivité des Champs-Élysées, ce qui a largement compensé les droits de douane (extrêmement bas) et contribué dans une mesure importante à l’amortissement général du film. Au moment du doublage, les commerçants qui se livrent à cette opération peuvent considérer que le prix de la pellicule est presque nul. Le doublage et les copies reviendront, dans les meilleures conditions de perfection technique, à 100 000 ou 200 000 francs, à beaucoup moins si ce travail est bâclé par des tâcherons.